Glossaire

  • Géologie glaciaire (glacial geology) : étude du paysage et des associations sédimentaires crée par des glaciers passés ou présents.
  • Paraglaciaire (paraglacial) : se dit de tous les processus non strictement glaciaire, mais conditionnés par une glaciation, caractéristique d'un environnement récemment désenglacé.
  • Périglaciaire (periglacial) : se dit de tous les processus se produisant dans un environnement froid et non-glaciaire, quel que soit la provenance de l'eau solide.
  • Glace (ice) : faciès où la composante glace représente > 70% du volume, les restes étant des inclusions sédimentaires.
  • Diamicte glacée (frozen diamicton) : faciès de type diamicte où la composante glace représente < 30% du volume.
  • Diamicte (diamicton) : mélange de sédiments couvrant une large plage de granulométrie très hétérogène. Il est possible de distinguer 2 types de diamictes en fonction de la prépondérance de la matrice fine entre les grains les plus grossiers (matrix supported) ou son absence (clast supported). Aucune indication génétique n'est donnée. Elle peut être sans glace, mais à une température <0°C (gelée).
  • Modèle numérique de terrain (MNT) (digital elevation model (DEM)) : généralement matrice de donnée renseignant pour chaque couple l'altitude de la surface du terrain
  • Moraine (moraine) : matériel sédimentaire dont la physionomie est façonnée par le glacier. Il existe 2 familles de moraines, les moraines marginales (ice-marginal) et les moraines sous-glaciaires (subglacial).
  • Moraine sous-glaciaire (subglacial moraine) : ce type de moraine peut revêtir différentes formes, comme les drumlins, eskers. En milieux alpins c'est principalement la moraine de fond indifférenciée qui est présente.
  • Moraine marginale (ice-marginal) : amas sédimentaire produit directement par l'action du glacier. Trois types de mise en place existent, soit
    • Moraine glaciotectonique (glaciotectonic m.) ⇒ mise en place par la poussée du glacier lui-même, on peut souvent y reconnaître les plans de cisaillement séparant 2 compartiments de poussée (interne au glacier). Lors les courtes phases d'avancée saisonières, il peut ainsi se former des moraine de poussé dite saisonnière ou annuel (seasonal annual push moraine). Lors de phase d'avancée plus soutenue on parle de moraine de poussée composite (composite push moraine). Une autre forme de moraine glaciotectonique est la moraine de charriage
    • Moraine déversée (dump m.) ⇒ mise en place par déversement des débris supraglaciaires (aussi alimenté au front par les débris intraglaciaires). Généralement dans les Alpes, ces moraines correspondent à un bastion morainique.
    • Moraine d'ablation (ablation m.) ⇒ mise en place par recouvrement sectoriel du glacier induisant une fonte différenciée lors d'une phase de retrait. De la glace peut ainsi être conservée à l'abri des sédiments et former un “noyau” de glace (ice-cored m.). Si l'alimentation en débris est importante, une moraine bosselée (hummocky) peur se former à la place de vallums discrets.
  • Moraine de fond (~lodgment till) : sédiments dont l'imbrication impose une résistance supérieure à la force de traînée de la glace. En Suisse, la notion de compaction est généralement liée à la moraine de fond (ce qui n'est pas forcément le cas du lodgment till).
  • Till (till) : anglicisme pour définir les débris hétérogène (diamicte) peu désagrégé déposé par la glace du glacier. Plusieurs types de till existent.
  • Cryosol (cryosol) : ensemble d'une formation sédimentaire comprenant du permagel et une zone active et dans laquelle un faciès dû au gel (et au dégel temporaire) est visible. Il peut être stable ou instable.
  • Permafrost (permafrost) : formation sédimentaire ou rocheuse dont la température est en permanence inférieure à 0°C. C'est un état thermique. La dénomination française de pergélisol est à proscrire car la terminaison peu prêter à confusion. Si une traduction devait être donnée il vaudrait mieux utiliser le terme de permagel (permaneo = rester de façon persistante et de gelatus = gelé). Un cryosol est formé d'un soubassement permagelé et d'une couverture superficiel dégelant saisonnièrement, dite zone active.
  • Zone active (active layer) : compartiment superficiel, surmontant un compartiment de permagel dans laquelle la température passe saisonnièrement en dessus et en dessous de 0°C.
  • Talik (talik) : originellement une formation sédimentaire non-gelée incluse progressivement dans du permafrost. Se dit d'un corps non-gelé inclus dans un massif pergelé
    • Glace (ice) : l'eau solide peut se former selon plusieurs processus dans l'environnement périglaciaire, mais conserve
    • Lentille de glace (ice lens) ⇒ glace de ségrégation, mise en place par regel d'eau libre dans les sédiments, probablement principalement par cryosuccion (déplacement vers le front de gel). La glace y est généralement assez pure.
    • Glace matricielle ⇒ (matrix ice) ⇒ glace se formant par gel de l'humidité contenue dans la porosité du sous-sol.
  • Zone d'intérêt (area of interest ⇒ AOI) : zone sur laquelle se concentre les études. Dans une optique de modélisation (ou d'analyse d'image), c'est généralement une portion d'une zone plus importante sur laquelle le travail se restreint.

Typologie de glace

Entre les deux pôles que sont le glacier couvert et le glacier rocheux, deux types de glace peuvent être décrits : la glace de glacier (dite aussi de sédimentation) et la glace de regel. De par leur mise en place, ces 2 types de glace ont des propriétés mécaniques et un positionnement différent dans le remplissage quaternaire qui surplombe le fond rocheux. Ceci, même si dans les conditions de pression et de température rencontrées dans ce genre d'environnement l'assemblage cristallin de l’eau gelée peut prendre des formes qui s’apparente à celles de la glace de glacier (forme hexagonale, on parle de glace Ih).

Glace de glacier

La glace de glacier se forme par compaction, regroupement et recristallisation de cristaux de neige du névé. Il s’agit d’une glace granulaire (l'axe de symétrie des cristaux est réparti selon toutes les directions) qui inclus des bulles d'air créant un porosité connectée. La transition entre le névé et le glacier est définie par la disparition de la connectivité de la porosité créée par les bulles d'air. La glace a alors une densité d'environ 830 kg/m³.

Au fur et à mesure de son écoulement et de l'augmentation des pressions de confinement, cette glace peut atteindre 910 kg/m³. Le passage entre la nouvelle glace (moins dense) et la glace ancienne (compactée et donc plus dense) se marque par des différence dans les vitesses de propagation des ondes sismiques.

Glace de regel

La glace de regel existe principalement sous 2 formes:

  • La glace matricielle : il s’agit d’eau ou d’humidité contenue dans la porosité du sol qui gèle. Suivant la teneur en eau (ou glace) de l’amas de débris, cette eau gelée va en quelque sorte « lubrifier » les contacts intergranulaires, facilitant ainsi le fluage général de la masse (Arenson et al, 2007);
  • Les lentilles de glace : elles sont formées par cryosuccion/ségrégation (et peuvent donc être très pures). Ces lentilles peuvent atteindre plusieurs mètres d’épaisseur et se déformer comme de la glace de glacier (déformation de type écoulement). Elles induisent aussi une structure éminemment tridimensionnelle très complexe.
glossaire.txt · Dernière modification: 2014/09/09 17:20 (modification externe)
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